C’est quand même plus agréable de s’entendre appelé « Mon Paulo » que de lire les conneries du pruneau d’Agen comme l’appellent ses étudiants. C’est vrai que dans la Villa des riches banquiers florentins, j’ai fait un peu mon pénible. Je faisais aussi rosir de plaisir Sabine que tout le monde pouvait voir toute nue sur les murs pendant l’exposition.
Ma chère Vénus, je vais devoir, non pas vous abandonner, mais m’occuper un peu de l’autre et de ses nymphes, sans que je sache bien desquelles il s’agit. Souvenez vous, vous m’avez donné la permission et je vous promets de ne pas en abuser.
Vas-y Paulo, mais attention ne m’oublie pas trop longtemps, moi au moins, je ne vais pas tuer les bestioles dans les forêts.
Nymphes ou grande déesse, je n’en sais rien. Toutes ces belles demoiselles sont très inspirées et la liberté du modèle, la liberté tout court, offre de bien grandes perspectives. Certes pas des horizons où se perd le regard, je les laisse aux tour-opérateurs ou aux politiques qui eux sont de grands spécialistes du mensonge organisé. Nous (attention ce n’est pas le pronom de majesté!) préférons le regard rapproché, pour être plus précis celui qui s’exerce entre 10 et
Brbrbrbrbr, le téléphone!
Paulo, tu ne m’as pas raconté ce que Nini faisait au coin rose du loukoum d’Aziyadé ?
Présenté de cette façon, je vais encore avoir des histoires. Si vous voulez tout savoir, elle le léchait pour mieux en voir la couleur, après elle le mordillait un peu et si le goût et la couleur lui plaisaient, elle le mangeait. Vingt ans après, j’en ai fait des sculptures du mignon loukoum d’Aziyadé au coin rose. C’est le Phoenix des Alpes qui a arrangé tout ça.
Si vous continuez à me faire sauter dans le passé, je ne vais plus avoir le temps de m’occuper du présent. Allez faire un petit voyage du côté de Cnide au lieu de me téléphoner sans arrêt.