A Thessaloniki, j’étais tranquille, les élève aimaient bien se promener, l’Olympe, les tentait, il fallait que je freine leur ardeur, que je transige, je n’étais pas certain des réactions si jamais j’arrivais au mauvais moment dans la résidence des Dieux. Aphrodite et Artémis, je m’arrangerais sans doute avec elles, les autres j’en avais peur. Finalement j’ai accepté un compromis, on irait à mis chemin et je m’arrêterais là. Ils s’en foutaient un peu les élèves, la seule chose qui les intéressaient c’était d’échapper aux cours et avec moi ils étaient servis, les cours, je les détestais autant qu’eux. On partait le matin après s’être fait donner quelques sous par l’école et ils ne nous revoyaient plus jusqu’au soir. C’était une agréable pédagogie, de retour en France on a fait un petit livre.
Ne commence pas avec tes livres, personne ne les lit. Qu’avez-vous vu sur notre montagne, toi et les élèves ?
Bof, pas grand-chose, on avait faim alors on a cherché une auberge, puis on a continué jusqu’au moment où les voitures ne pouvaient pas aller plus loin. Là, j’étais tout content. Il y avait un frais torrent qui faisait une drôle de figure, sans doute étais-je le seul à voir ce que je voyais, les élèves m’ont regardé d’un drôle d’air et ils sont partis grimper jusqu’au sommet. Je continuais à regarder l’eau et pour être sûr que je ne rêvais pas j’ai fait une photographie. Je la montre encore aujourd’hui en guettant un signe de surprise sur le visage des regardeurs, mais rien qu’un étonnement poli quand j’insiste un peu. Si jamais en la voyant vous pensez à quelque chose, envoyez moi un mot, je serais moins inquiet.