Chapitre XVIII

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Vous m’avez fait revenir en Grèce, enfin plus exactement dans la boîte où je range mes images grecques, alors que je n’en avais pas terminé avec mes seuls souvenirs romains agréables. La Villa Medici pue l’académisme et sans Sabine et vous je m’y serais ennuyé à mourir. C’est là que j’ai lu un article sur Corot de la stupide Linda Nochlin qui m’a mis en fureur. Je n’y reviendrais pas, ce serait trop lui faire d’honneur à cette vulgaire américaine. J’étais durant mes séjours romains partagé entre le chagrin que votre statue toute rafistolée m’inspirait et mon gentil modèle. Les loustics et loustiquesses qui résidaient dans la Villa se comportant de la manière la plus prétentieuse qui se puisse imaginer. Les pauvres êtres se croyant artistes prenaient des mines inspirées des plus ridicules. Sabine posait pour moi dans la chambre du cardinal que j’occupais ou bien elle m’accompagnait lors de nos excursions dans la campagne romaine au cours desquelles nous buvions d’agréables vins blancs dans les environs de Castel Gandolfo.

 

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