Ouf! J’en ai terminé avec Rome et la Villa ? Après je suis parti au Japon et ce n’était plus du tout la même musique. C’est Aki qui depuis Paris m’a arrangé les choses pour que je ne sois pas complètement perdu. C’est elle qui avait trouvé la charmante Mégumi qui allait être mon modèle à Fukuoka. Je suis arrivé encore marqué par Aphrodite et sa fleur préférée, on m’a vite fait comprendre avec beaucoup de douceur qu’ici on ne jouait pas sur le même registre. C’est Yumiko qui m’a guidé avec sûreté et gentillesse. Elle m’a accompagné sur le Nakadaké et aussi chez le Maître des gâteaux.
Vas y Paulo, raconte moi ton Japon, après tout les femmes ne doivent pas y être si différentes et tu as dû avoir l’air d’un grand maladroit avec ta logique occidentale.Il doit y avoir du vrai là-dedans, mais je m’adapte vite, les iris et les pivoines m’ont aidé et la présence de Yumiko à mes côtés fut précieuse pour voir la déesse couchée, celle qui s’étendait sur le bord de la plus grande caldera du monde. En retour, ce fut moi, qui lui demandant de ralentir sa marche lui permit de contempler une des plus belles Cicindèles du monde immobile sur les tufs orangés du volcan.Ne vous fâchez pas ma chère déesse, nous n’étions plus sur les bords de la Méditerranée et sur l’île d’Hiroshima et de Nagasaki votre souvenir s’estompait un peu comme un coloriage sous le doigt. Les assassins avaient pour toujours voilé les regards après avoir brûlé les chairs et plus rien ne pouvait être comme avant. Puis Mégumi arriva annonçant qu’elle ne se déshabillerait pas, mais après avoir changé sa robe de couleur pour une en lin blanc qu’elle avait apporté, après avoir enlevé ses chaussures et ses bas, elle prit entre ses délicats orteils la fleur rouge qu’elle m’avait offert me donnant le sentiment que c’était moi qu’elle tenait de cette façon.