C’est naturel que je me perde. Un, vous me troublez. Deux, je ne suis pas romancier. Les nymphes, mes chers modèles, me troublent aussi, mais aucune n’est la femme d’Ephaïstos, il ne me plait pas votre bancroche.Je t’ai déjà dit de ne pas te mêler de nos histoires de famille. Tu sautes du Japon à Nantes et de Nantes à Berkeley, je n’y comprends rien, j’ai du mal à te suivre.Vous n’avez pas besoin de me suivre, il vous suffit d’écouter et de regarder. L’année dernière à Poitiers…
Misère…
Il n’y a pas de misère qui tienne, j’étais bel et bien à Poitiers et il y avait une petite dame vilaine qui me piétinait l’aorte, heureusement qu’il y avait aussi la Nymphe Corinne, celle qui signe ses lettres Coco…
Il n’y a jamais eu de Nymphe Corinne…
J’invente peut-être, mais maintenant elle existe, elle habite boulevard du Grand Cerf et parfois elle me fait penser à Artémis. Bon, je n’ai pas trop peur, elle a promis de ne jamais me transformer en bête à cornes.
Les cerfs n’ont pas de cornes…
Je sais, ne m’interrompez pas sans arrêt. La Nymphe Corinne m’a permis de supporter l’autre andouille…
Pas andouille, andouiller. Les cerfs n’ont pas d’andouilles, ils ont des andouillers.Silence déesse, c’est moi qui parle français, voyez-vous ça, l’autre andouiller, non mais moi je ne corrige pas votre Grec, il n’y a guère qu’Alain Frontier qui pourrait le faire et laissez-moi vous raconter Coco.Ah Paulo avec toi l’histoire de l’art est toute simple, même si je ne comprends pas tout! Paulo et Coco ce doit être beaucoup plus rigolo que Paul et Virginie.