Chapitre XXX

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Aujourd’hui, je n’ai pas envie de rigoler, votre commerce est agréable et sans grands problèmes…
Je te l’ai déjà dit, je ne vends rien Paulo.
Je sais et si je me laisse parfois emporter, je trouve que vous êtes une déesse de bonne compagnie, c’est votre poupon qui m’agace…
Il est mignon.
Peut-être mais je m’en tape, je veux vivre tranquille, je suis en attente de ce qui va arriver sans beaucoup d’impatience…
Ah, ne te lance pas dans ta philosophie existentielle. J’ai vu une grande image de toi à Marseille, qu’est-ce que c’est ?
Vous êtes bien baladeuse en ce moment.
Réponds à ma question.
C’est un cénotaphe pour Laurence, l’image nous l’avons faite dans le Chemin des Brigands et aujourd’hui je lui ai dédié une Apothéose des fraises. Nous étions dans la vallée du Lot c’est là qu’on les cultive et elle les aimait. Voilà c’est tout, ce n’est pas compliqué. C’était plutôt une Artémis Laurence, alors…
Paulo, tu n’as rien compris, les têtes de mort et tout le bazar c’était un déguisement, un camouflage si tu veux, autrement elle me ressemblait, tu te souviens quant elle a jeté son petit linge sur la presse où tu tirais tes monotypes chez Anne, çà ce n’était pas un geste de ta galopeuse des bois….
Je sens la crise venir, la jalousie pointer sa langue de vipère. Ma chère déesse des amours allez rejoindre votre boiteux, Adonis ou Mars si vous voulez. Je n’ai pas l’éternité devant moi, à bientôt, je suis attendu et déjà en retard. Couic, je suis parti!    (photographie Jean-Jacques Le Berre, Galerie Porte Avion)

 

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