La boîte du titre

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L’art suscite souvent l’écriture, il est difficile de rester silencieux devant lui. Si la musique par son immatérialité ne pose jamais de problèmes à la censure par contre les arts, qui font appel à l’œil, peuvent agiter ceux qui redoutent la remise en question des contraintes que les détenteurs du pouvoir nous imposent.

Ils les inventent au fur et à mesure que la panique les gagne. Précédemment il y avait bien l’âme, cet implacable ennemi du corps, aujourd’hui elle semble avoir perdue de son efficacité et les règles religieuses relativement usées sont de plus en plus remplacées par des lois civiles quand l’affolement s’installe.

Nous voyons une certaine « hygiène » envahir progressivement l’art. Il y a presque un siècle le cavalier des steppes s’était laissé gagner par une pénible montée vers le spirituel et le papa gâteau gâteux apportait une contribution à la démolition des rêves dont aujourd’hui nous payons encore l’adition. Comme me le montrait l’été dernier la Fée cordon-bleu (voir Dix-neuvième conversation et Cadeau 5 ici même), on n’ose même plus rester fidèle aux couleurs, l’azur nous envahit !

Tout ça c’est bien joli sans m’apporter beaucoup de solutions. Les fluides et la mécanique qui les agite sont toujours là. J’ai été les réveiller et maintenant je dois m’en occuper. A y regarder plus attentivement c’est fait depuis longtemps, c’est de les faire entrer dans la boîte du titre qui est plus difficile. C’est de ma faute, j’aurais dû me méfier, exposition aurait suffi, j’aurais pu y mettre n’importe quoi, des tableaux par exemple !

Si vous êtes un tout petit peu plus exigeant, on peut préciser et là on a le choix : figures, paysages ou marines (quel programme !) ou plus simple encore : peintures, photographies, le pluriel vous obligeant à en mettre au moins deux sans rien dire de plus. J’aurais pu rester sur le bord de mes fluides, les regarder couler ou en attendre les effets et conséquences sans rien vous dire du tout. Vous auriez pensé on va aller voir ce qu’il fait, avec lui on ne sait jamais, il a peut-être un nouveau modèle ?

Les effets, ça va encore, ce sont les conséquences qui  m’inquiètent, allez donc représenter des conséquences d’autant plus que je ne suis pas un fanatique de la peinture. J’aurais dû me limiter aux effets, les taches et les inondations auraient comblées mes inquiétudes.

 

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