Alors Paulo, on ressort le rouge ?
Ma chère Tenebria si tu n’aimes pas mon association tu peux inverser les couleurs, bien que le noir n’en soit pas une. Rouge sur fond noir me convient également très bien. Mes ancêtres maternels doivent me trouver bien à leur goût !
Pourtant là n’est pas la question, la couleur importe peu, on ne va pas dépaver les rues pour autant, c’est trop de travail et nous ne l’aimons pas !
Par contre, je vais revenir sur mon cauchemar favori « le pouvoir ». Dès que la moindre parcelle tombe sur un individu, il part en vrille, plus moyen de le tenir, il est foutu perdu. Le minable se voit prince, roi, empereur avec trois bricoles. Oui, oui, vous ne faites pas erreur, mais aujourd’hui il s’agit bien ici du « critique-curator », il est à la tête de sa bande, il arrange un bazar dont tout le monde se fout, son Luna Park sera bien clinquant, tout néon et tourbillons. Plus tard personne ne s’en souviendra, le bouffi fera pfuit et puis c’est tout.
J’exagère ?
A peine !
A la réflexion, je suis en dessous de la vérité. J’ai minimisé la situation, le quidam en question est là par on ne sait quel hasard. Il essaye, vainement, de se convulser les circonvolutions, mais rien n’en sort. Raoul Hausmann avait fait plusieurs fois son portrait, bien ressemblant. Généralement il est aussi stupide que nuisible dans l’espace où il évolue, mais bien charogne tout de même. Il en existe une autre catégorie, celle du critique qui se métamorphose en artiste, moins dangereuse, moins encombrante mais combien ennuyeuse.
Fin de l’acte I
Intermède (petit pas de danse)
Arrivée d’Artémis qui rigole et chantonne que « critique-curator » ou pas une petite flèche ou un peu d’eau réglerait vite et définitivement le problème.
En la voyant, j’ai eu chaud. J’ai cru qu’elle venait me régler le mien de compte. J’avais oublié que je suis son artiste préféré.
Acte II
Entrée de deux nymphes qui tentent de se dissimuler derrière une coquille de Pecten maximus L. (voir supra). Depuis Compostelle la coquille a changée de direction, il est vrai qu’après Botticelli sa voie était toute tracée.
Applaudissements nombreux et soutenus !
Obs – Je vous fais remarquer que ma pièce respecte l’unité de temps (celui de la lecture) et de lieu (l’écran de votre ordinateur), quant à l’action, j’avoue que c’est un peu plus compliqué.