… de la mécanique des fluides, après quelques titres qui n’étaient pas piqués des hannetons, je ne suis pas peu fière de celui-ci. Il résume au moins la moitié de mon activité, artistique s’entend. La plage en était déjà bien tributaire de cette mécanique, quant aux galets sans elle ils n’existeraient même pas.
A dire vrai, je ne veux rien en savoir, je me méfie, je me limite aux effets et conséquences. Je ne vais pas vous expliquer la formation des vagues, ni celle des belles traces laissées par les eaux sur le sable des rivages. Des cascades aux salles de bains en passant par les toilettes (plus spécifiquement celles des musées) et la toilette du modèle à laquelle il m’arrive de me livrer subrepticement, je trouve que le sujet me convient bien. Si à Bordeaux, avec Babeth, nous n’avions pas oublié d’arrêter la caméra vidéo après une séance de coloriage, vous n’auriez jamais su comment nous l’entendions. Vous en seriez resté à la toilette ou au bain des divinités offertes par les peintres, y compris celle des dames accroupies dans un tub de Monsieur de Gas. Ah, j’oubliais Messieurs Rodin et Bonnard et peut-être quelques autres dont je ne connais pas l’existence et que vous pourrez peut-être me signaler.
Ne vous attendez pas à la grande lessive, mes toilettes du modèle sont plutôt intimes et plus charmantes que celles où la brosse entre en action. Watteau nous a montré les prémices délicats de ce qu’elle aurait pu être et c’est arrêté là.
Je rêve de pouvoir réunir un jour mes « toilettes du modèle » elles tiendraient dans un mince volume et une pièce de modestes dimensions. On pourrait les regarder comme un effacement de traces et dans le cas des coloriages comme la disparition de la peinture !
Ceci est un appel, faites moi des propositions.
J’ai déjà fais un amalgame à Rome en 1999 dans les jardins de la Villa Medici, les menstrues de la terre et celles de la déesse se succédant, je peux en faire un autre, les cascades et cascatelles avec la miction de la même déesse. Vous voyez que je ne m’embarrasse de rien grâce à la souplesse de l’art. L’origine des phénomènes est si peu différente, juste une question d’échelle, et tous bien régit par la mécanique des fluides. C’est à peine une variante d’un même sujet. On peut laisser la philosophie tranquille, la physique suffit largement à notre affaire et avec l’art c’est encore plus simple, il suffit de regarder et d’essayer de toucher, mais seulement un peu parce que c’est défendu.
Aphrodite est née de la mer, Artémis n’arrête pas de se baigner et les Nymphes adorent l’humide, vous voyez bien qu’il m’était difficile d’échapper à un si beau sujet.
la proposition :
me faire laver
j’insiste