A propos d’ouvertures et pourquoi pas de grottes

l'Arize blog

L’Arize sortant de la grotte du Mas d’Azil

(conversation avec Tenebria)

Ce qui trouble le public c’est l’étendue des champs d’investigation que tu lui proposes. Ce que tout le monde préfère c’est que chacun reste dans son trou, là où on est certain de pouvoir le retrouver si jamais on a besoin de lui. La spécialisation conforte l’idée que l’ordre est la règle générale ce que les états ont parfaitement compris, d’où l’invention des forces obscures pour le maintenir en place. L’opposition ordre désordre est une pure invention, comme le jardin à la française c’est une image politique visant à instaurer la plus grande contrainte conduisant rapidement à une pauvreté extrême.

Ce que vous avez appelé « la nature » est un ensemble en équilibre sans cesse en état de rééquilibrage qui en aucune façon ne représente un désordre ou un ordre. Sur tes chères lisières tu échappes à ce dilemme…

C’est ce qui m’y a toujours attiré, cette zone où les certitudes se fondent, voilà la raison (peu raisonnable !) de mon intérêt pour le bord des orifices ou l’entrée des grottes. J’aurais aimé poser une question à Courbet, je l’aurais interrogé sur le chemin qui nous mène des « Sources de la Loue » à « L’origine » passant par « Les bas blancs » et la « Dame verte », en prenant le risque qu’il me rigole au nez.

Avec la grotte, je retrouve un sujet qui m’est familier (cf. ici même Notula N°8, Carte postale N°31 et aussi ailleurs un livre « Le journal de la vallée réflexions sur l’humidité des triangles, éd. Les Abattoirs, Toulouse 2005). Le projet « dreamtime » (sic !) qui en quelque sorte proposait un autre angle d’approche que celui de l’exploitation éhonté des sanctuaires préhistoriques ne pouvait que retenir mon attention Ce n’était plus pour moi l’énigme des coléoptères cavernicoles, mais une adolescente disparue il y a 15000 ans qui me ramenaient dans le voisinage des grottes avec la même passion.

J’imaginais la manifestation se déployer des peintures rupestres à nos jours, offrant à nos regards étonnés la naissance et l’évolution du sujet. Cette grotte qui de réceptacle de nos ancêtres et de leurs images aurait pu devenir rêve comme le suggérait si bien le titre qui lui a été donné devint cauchemar. Après les touristes qui la piétinent journellement, que va-t-elle devenir ?

Souk !

Il te reste malgré tout la rencontre avec… Au fait comment l’appelles-tu la jeune fille de la grotte ?

Je ne l’appelle pas, eux, ils ont osé la baptiser Magda. Voyez- vous ça, pourquoi pas Mado pendant qu’ils y étaient. Ce jour-là ce n’est pas l’imagination qui les a étouffés.

Tu auras d’autres occasions de la rencontrer l’adolescente troglodyte, elle viendra peut-être jusqu’à toi et tu pourras lui offrir les galets de la rivière et des coquillages pour qu’elle puisse s’en parer à sa façon. Alors cesse de râler.

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