Enfin n’exagérons rien, d’un peu plus au Nord que d’habitude. Quoique d’habitude j’y suis toujours en été, mais cette année le glin glin me courait nettement plus sur le haricot ce qui me faisait une raison de plus d’aller voir ailleurs si mes chères Galinsogae s’accommodaient toujours aussi bien des bords de l’Öresund que de l’air de Paris.
C’est un joli prétexte qui en vaut bien un autre, même si nous sommes peu nombreux à nous en contenter et prétexte ou pas, je n’en ferais pas plus là-bas qu’ici. Avec un peu de chance, j’y verrais bien quelques chiens courir après leur queue, vous voyez que je ne manque pas de bonnes raisons de me mettre en vacance, sans « s » naturellement !
Du côté de Nice, la fourmilière s’agite. Artistes (?) et aboyeurs se donnent la main. Ils nous préparent pour la rentrée une mouture étendue de la fantomatique « école de Nice ». Après bien des tentatives, ils essayent encore une fois de relancer la machine à laquelle beaucoup aimeraient bien accrocher leur petit wagon. En comptant les morts nos astucieux azuréens en ont trouvé 38 qui auraient traîné sur les bancs de la joyeuse institution. Bravo, bravo dommage qu’ils n’aient pas poussé jusqu’à 50, ce sera pour la prochaine fois sans doute.
Tenebria m ‘appelle.
Ce n’est pas parce que tu as vécu 10 ans là-bas qu’il faut que tu nous informes de pareilles inepties. Va dans ton Nord passer ton mois annuel, tu y trouveras bien quelque raison de râler si je te connais bien. Tu vas certainement nous reparler de Gauguin qui ne pouvait pas souffrir le pays d’Hamlet.
Mais non, je vais revoir la plage, celle d’Agneta, de Christel et de Rosa rugosa Thun., je pense y donner Les menstrues de la déesse, je n’y avais pas encore pensé, où ai-je la tête, c’est pourtant l’endroit idéal, Linné aurait certainement bien aimé un pareil spectacle lui qui nous entretenais des jupons rouges des filles à propos d’un papillon. Je vais me l’offrir L’apothéose des fraises pour moi tout seul, je la laisserais sur place et j’irais voir le lendemain matin si elle est toujours là, je vous tiendrais au courant. Je vous enverrais un petit faire part avec une photo.
Ah, je suis bien content de mon idée et pour que vous puissiez comparer le résultat de ma prouesse estivale, je vous laisse regarder tout de suite celle des Monts Ramus qui date de l’an 2000.