Errare…

Je me méfiais avant d’y aller, le titre de l’exposition « Renoir et le 20ème siècle » me semblait louche, Ils se sont foutus de notre gueule encore une fois, cette série de portraits genre guimauve et compagnie m’a foutue mal au cœur et je suis sorti du Grand Palais assez en colère.

Mauvaise affaire, je n’avais pas risqué l’infarctus depuis mon séjour toulousain au printemps où l’exposition Dream Time avec sa bipolarité, les Abattoirs et la grotte du Mas d’Azil, était bien loin d’avoir tenu ses promesses. Comme le titre m’y autorisait, j’avais rêvé que l’orifice me réserverait quelques plaisirs, or le bric à braque qui y fut installé était bien décevant. Comme le disait ma grand-mère « on vit d’espoir on crève de réalité ». C’est beau de trouver des sujets, faut-il encore être capable de les traiter.

Cet été, lors de mon excursion nordique, je fus attiré par un arc de triomphe  s’ornant d’un titre bien alléchant : FOLKET PARK (Le Parc du peuple). Je me dis que cette délicate attention, celle d’offrir un parc au peuple, allait me procurer quelques agréables surprises. Je ne fus pas déçu, il était gâté, le peuple et plutôt deux fois qu’une. Sur une pelouse bien râpée, une seule dame bronzait et une gargote proposait une nourriture digne du peuple et preuve du grand rayonnement de mon lointain hexagone, je fus bien content, sans aller jusqu’à tenter l’expérience d’ingurgiter ce que l’affiche exhibait.

Après ces constatations récentes, je cherche un brin de consolation sans bien savoir où je vais le trouver, je vais donc attendre un peu.

Tenebria m’engueule encore une fois.

– C’est bien fait, tu ferais mieux de rester chez toi. Tu te fais avoir chaque fois. Avec des annonces pareilles, j’aurais passé mon chemin. Renoir, Dream Time et Folket Park, tu aurais dû fuir !