En regardant sur ton bureau (celui de ton ordinateur), je trouve cette image concernant une publication que je ne connaissais pas.
Ce n’est pas une publication, c’est le titre d’une série d’images qui accompagnait une lecture, je dois avoir le texte quelque part. « La liberté du modèle et son rapport avec l’intime ».
C’est aussi une définition de ce que tu fais et mieux encore de ce que tu proposes. Tu placardes ça sur un fond rose dans lequel je crois reconnaître « Le foulard d’Aziyadé », c’est une allusion ?
Si tu veux, vrai ou faux ce qui se trouve dans le livre de Loti a un rapport étroit avec l’intime. Cette référence, qui est à peine un clin d’œil, a peu de chance d’être perçue par le public pas plus que par la critique, elle reste cependant une porte entrouverte qu’il suffit de pousser.
Et tu penses que les gens vont le faire ?
Les gens non, quelques-uns peut-être, ils pourront alors devenir acteurs ou rester spectateurs, ils sont libres de choisir, c’est déjà bien beau que la proposition soit faite !
Les foules ne vont pas venir la pousser ta porte et plus personne ne lit Loti, même dans ton pays.
Je serais tenté de te répondre que la couleur rose est suffisamment explicite et lecture ou pas ce n’est pas mon affaire, je ne suis pas instituteur, je n’ai pas à faire des explications de textes. J’ai une montre sans savoir comment elle fonctionne ce qui ne m’empêche pas de l’utiliser y compris pour des usages qui n’ont rien à voir avec le pourquoi on l’a inventée. Chacun se débrouille avec l’intimité comme il peut et si l’art s’en mêle parfois, je ne vais pas m’en plaindre.
Tu as des manières de conclure bien abruptes aujourd’hui.
Je me garderais bien de conclure, le sujet est si vaste que je n’en vois pas la fin et on m’a apprit qu’une conclusion devait ouvrir sur autre chose, un autre sujet en quelque sorte, or il se trouve que je n’ai pas envie d’en changer et si tu ne fouillais pas partout, je ne serais pas en train de me justifier. Tu peux prendre le foulard si tu veux, t’asseoir dessus pourquoi pas et regarder le résultat.
Un foulard n’est pas fait pour s’asseoir dessus.
Si tu t’occupes de savoir pourquoi les choses sont faites tu vas avoir une vie bien monotone !