Tentative de réponse

Apothéose Anvers mars 2010

J’ai parlé beaucoup de toi et je vais profiter des recherches que tu vas entreprendre dans la vallée du Bes, pour m’éclipser un peu, dès maintenant tu peux reprendre la parole.

T.L.

Je ne suis pas un fanatique des découvertes tardives de l’institution qui essaye assez maladroitement de les exploiter avec 50 ans de retard comme elle le faisait l’été dernier avec Fluxus. Je ne m’étonne jamais devant ces rencontres qui sont inévitables que se soient celles d’Hausmann et Schwitters ou de Klee et Kandinsky. Ce qui me surprendrait c’est qu’elles ne se soient pas produites. Alors vous pouvez penser si celle que j’ai faite du Parnassius apollo L. ne m’a pas semblé extraordinaire bien qu’elle m’ait beaucoup plu.

Tout ça pour vous dire que je ne fais pas grand chose et que je m’en porte fort bien. Si j’étais plus courageux, je pourrais ramasser le quotidien et vous le jeter à la figure bien que je préfère laisser cette peu reluisante besogne à nos politiques et la horde de parasites qui les entourent. Les fonctionnaires fonctionnent et les conservateurs conservent, moi qui aime que les choses ne soient pas trop éloignées les unes des autres, je ne devrais être que satisfait, or je suis loin de l’être.

Et alors ?

Alors, on va continuer sans faire beaucoup de bruit. Les cons aussi vont continuer à nous pourrir la vie. Encore une fois je voudrais dire que je ne fais pas de performances ni d’installations. Je donne des lectures que parfois je théâtralise même si je déteste le théâtre et je mets parfois en rapport des blocs/sculptures avec des images sans installer quoique ce soit.

Tenebria me réclame quelques lumières sur l’évolution de mes célébrations bien que je n’ai rien à ajouter à ce qu’elle a écrit. Je ne pourrais dire qu’une chose, c’est que j’attends la suite sans savoir s’il y en aura une. Je ne peux quand même pas aller secouer les gens en leur disant de faire avancer mes affaires. Quand j’ai parlé du « sacrifice de la rose » que je venais de voir dans un livre, je trouvais que Jean Honoré abordait une émotion bien loin des légèretés dont on l’accuse à tort de faire son quotidien. Je me doutais un peu que je pouvais placer le tableau dans ma galerie personnelle et ma belle étrusque me conforte dans cette opinion, après tout je n’ai jamais caché mes préférences. Mon manque de conscience du temps m’aide beaucoup, vous avez compris depuis longtemps que quelques siècles ne m’impressionnent pas, même les vingt ou trente millénaires qui me séparent des magdaléniens ne m’empêchent pas d’y voir des contemporains.

Que firent Eline et Astrid à Anvers le 27 mars 2010 ?

Si on veut le savoir il suffira d’aller le leur demander.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *