La chaleur tue ?

Pas plus que la connerie et là nous sommes aux premières loges.

Beau titre n’est-ce pas, bien que ces deux interrogations à la suite l’une de l’autre soient peut-être un peu excessives. Le « peut-être » dérange-t-il à son tour en tant que signe d’incertitude interrogative et pour faire bonne mesure, la « connerie » évoquée précédemment ne serait-elle pas un peu crapuleuse?

Ceci énoncé pour donner le climat général de cet été, j’aimerais dire que l’art n’est pas uniquement prétexte à contemplation et que ce que nous avons mis en place avec Didier Trenet à Alès (A propos de Casanova) est un exemple de rencontres qui me semble particulièrement satisfaisant sans que l’on puisse parler d’œuvre commune. Ces compliments sont là uniquement pour devancer ceux que nous ne manquerons pas de recueillir (vlan!)

Evitant de trop longues concertations nous avons laissé la porte ouverte à de possibles rencontres. Deux me semblent particulièrement réjouissantes : Apologie de la distance et Cendrillon l’après-midi.

Apologie de la distance

Deux dessins réalisés face à face et directement sur les murs d’une salle de 7 m. de long.

A l’échelle de l’Himalaya 7 m. ne sont pas énormes, à celle de nos sujets respectifs ils laissent un bel espace aux spectateurs qui pourront difficilement les regarder simultanément. Regardant l’un ils auront irrémédiablement l’autre dans le dos. Ni l’un ni l’autre nous ne nous sommes beaucoup préoccupés d’anatomie bien que nous ayons évité l’ambiguïté. Ce que nous avons dessiné est parfaitement reconnaissable au point d’avoir soulevé des inquiétudes chez les organisateurs de la manifestation. Les 7 m. qui séparent notre « féminin-masculin » sont certainement plus efficaces que l’épée entre Jeanne d’Arc et Dunois, mais l’art à plus pour fonction de mettre à distance plutôt que de rapprocher.

Trenet GetteDidier Trenet – Paul Armand Gette

Cendrillon l’après-midi

Après les 7 m. voici deux propositions anciennes, réunies dans l’espace d’une vitrine murale, alors là on peut parler d’intimité. Celle des objets, une serpillère et deux petites culottes, sensés appartenir à l’amie des fées perdant une chaussure au bal. Ici la distance est tout autre, il s’agit de celle existant entre deux temps celui de l’ordinaire et de l’extraordinaire et encore une fois le spectateur sera bien libre d’attraper ce qui lui est montré à sa convenance ou comme il pourra ce qui est moins confortable. Nous sommes loin des rapprochements gratuits auxquels les commissaires d’exposition se livrent souvent quand ils se sentent une âme d’artiste.

P.A.G.-D.T.2

Appel de Tenebria Lupa

Tu m’enlèves littéralement le pain de la bouche, tu te lances dans la critique analytique ! Dans peu de temps je te demanderai un peu de place ici même pour te donner mon opinion sur les guêpiers dans lesquels tu aimes te fourrer.

Une réflexion sur « La chaleur tue ? »

  1. C’est grandiose! Autant l’introduction que la « critique analytique » qui suit bien qu’il me semble que ces deux installations et leurs titres se suffisent à elles mêmes.
    Vous avez encore réussi à détourner leur exposition… Bravo! De toute façon c’était pas interessant Casanova..

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