Mon premier transect date de 1974. Grâce à Nadine Gomez (ma Cousine, le Phoenix des Alpes de Hautes Provence ou la Marraine des loukoums suivant les jours), un parcours transectal va finir par être pérennisé dans la Vallée du Bès, belle démonstration d’une nécessaire longévité chez les artistes qui ont des projets.
J’en ai encore quelques uns qui traînent dans mes cartons dont celui de Vassivière refusé par le premier directeur de l’endroit en 1991 et qui resta en suspend malgré les relances de Françoise Clédat puis de Lydie Rkow-Fond qui n’arrivèrent pas à vaincre l’obstination d’un décideur buté. C’était intéressant mais irréalisable répondit-il à ces Dames trop curieuses à son goût. Tout le monde sait que la curiosité est un vilain défaut, donc mon affaire replongeât dans les tiroirs.
A côté des 37 ans d’attente concernant le transect, 20 ans ne sont pas grand-chose, j’ai eu le temps de m’occuper d’autres sujets en attendant, par exemple de la liberté qui subit de rudes assauts en ce moment.
Une petite lecture par-ci, un salut à Artémis par-là, le blog, le feuilleton, les cerises de Rrose, les tatouages de Bénédicte, les deux Catherine qui découpent leurs collants pour mettre à jour l’origine, Juliette à Marseille qui m’accompagne dans la recherche d’un idéal 0m. Vous constaterez que mes journées sont bien remplies, agréables et pas trop fatigantes. La vie d’un artiste en somme, bien feignasse et n’en voulant pas plus car le printemps arrive et il va falloir en profiter.
La belle Tenebria, qui se prélasse, je ne sais où, n’en fait pas beaucoup plus que moi et j’aimerais mieux que nous ne fassions rien ensemble que séparément. Se réfugier en Italie pour fuir les pantalonnades françaises ne me paraît pas une très bonne solution, mais je ne peux quand même pas me mettre à brailler sur les toits un « Revient veux-tu » qui ferait fuir à jamais mes lectrices attentives sans que je sois certain que mon Etrusque soit sensible à mes hurlements.
Se pose la question du choix ? Choix du projet, de l’objet, de la forme ?