Rectification (légère!)


Laisser la porte ouverte implique une patience à toute épreuve, c’est vrai aussi que je ne suis pas pressé. Il m’en arrive des choses, même si ce ne sont pas obligatoirement celles que j’attendais. L’important est qu’elles arrivent, savoir quoi en faire est une autre histoire, en attendant on peut toujours les regarder. En bougeant un peu, pas trop quand même, on les voit forcement sous un autre angle et ça permet de choisir son point de vue préféré, là non plus il ne faut pas être pressé, la précipitation conduit à faire de graves erreurs d’appréciation.

Tenebria, que je n’avais pas entendu venir me tire l’oreille, ce que je trouve très désagréable ayant horreur que l’on me touche les oreilles. Elle pense que ma prose est étrange, sans doute à cause de son origine étrusque, pas ma prose, Tenebria. Bon elle me tire l’oreille droite car elle doit préférer celle-là, quoique le gauche ne soit pas plus mal ou pas mieux, je n’arrive pas à me décider et elle m’assure ne pas avoir réellement de préférence. Par contre elle me dit ne pas comprendre où je veux en venir avec ma porte ouverte, moi non plus d’ailleurs, sinon que ce n’est qu’une image, je suivais le cours de ma pensée, toute occupée par ce qui est ma grande pré-occupation, ce qui me semble assez normal, étant donné (bonjour Monsieur Marcel) que si je ne travaille pas vraiment, je me suis mis dans une situation, ou plutôt une absence de situation qui me convient bien que présentant certains inconvénients. Cet état qui précède une occupation qui ne verra peut-être jamais le jour surprend les rares contemplateurs de mon œuvre sans me créer beaucoup de soucis.

Baser sa pratique de l’art sur la rencontre en ne croyant pas une seule seconde au hasard objectif procure de grandes satisfactions, peu nombreuses il est vrai et de ce fait bien peu fatigantes ce qui n’est pas à négliger.

Tenebria me reproche de vous avoir montré n’importe quoi la dernière fois, de parler de transect sous une image de Juliette à qui je montre les photographies que nous venons de faire. Elle a peut-être raison, j’ai cédé à mes penchants, alors pour qu’elle me pardonne, aujourd’hui regardez Emma, elle se trouve deux stations après les Cheveux de Vénus et six avant les Splendeurs de la nuit, ce qui est une position très enviable. Enfin, je suppose…

Une réflexion sur « Rectification (légère!) »

  1. … prendre de la hauteur à 0m cela fait du bien, l’air de la montagne cela nous change un peu de l’air de Paris.
    J’espère que tu n’as pas égaré ta longue vue dans cette vallée étroite comme Louis Ramond de la Carbonnières lors de ses Voyages au Mont Perdu !!!

    Vulpes
    P.-S Ramond cite Linné à deux reprises dans son ouvrage..

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