La barque de la Nymphe (photographie Arnaud de la Cotte)
Avec quelques amies (is aussi !) le 12 juin 2002 nous avons ouvert Les archers de la Nymphe et nous les avons fermés le 18 juin de cette année. Neuf ans d’existence pendant lesquels, nous avons apporté tous nos soins à cette aimable créature. Nous avons publié de modestes bulletins dont le dernier vient de sortir, nous y avons accueilli celles et ceux qui voulaient bien y figurer et elle en fut très satisfaite. Samedi dernier, nous étions peu nombreux pour lui dire au revoir, et Tenebria rigole car j’ai prononcé un petit discours que je vous donne à lire :
Très chères Archères et Archers et tous amis des Nymphes
Nous voici encore une fois réunis par notre passion commune tout en regrettant l’absence de certaines et certains de leurs dévoués serviteurs. Nous savons tous que les attentions portées à ces gracieuses créatures sont les prémices de divines et réciproques satisfactions. Toujours dissimulées, nous devons nous garder de les effaroucher par des approches trop brutales, mais ces conseils sont inutiles car vous savez toutes et tous quels désastres un geste maladroit ou une trop grande précipitation peuvent engendrer.
Presque dix ans que la Nymphe du lac, la Nymphe blanche chère à Linné, Kierkegaard, Monet et quelques autres, cédant à nos supplications accepta de nous offrir ses sucs ravissants en nous abandonnant cette humidité dont elle se pare parfois. Elle m’a confiée qu’elle n’était pas déçue par vos attentions, qu’elle en garde un souvenir ému et qu’elle vous envoie ses plus tendres baisers.
Mais voilà, même si dix ans sont peu de chose dans la vie d’une Nymphe, le spectacle offert par nos petites marionnettes la contraint à plus de retenue, elle craint d’être exposée à nouveau à ce que les grecques firent subirent à ses compagnes. Le temps des malotrus est revenu, je dirais volontiers qu’il n’a jamais cessé. Elle avait cru, notre chère Nymphe que nous saurions la protéger mieux que nous avons su le faire. Du fond de son lac, elle nous écoutera et nous accueillera volontiers si nous prenons le temps de lui consacrer… un peu de temps.
Alors, rien n’est perdu !
coucou
du pays du banc qui danse
dansait
dansera
bises