Le toucher du dessin (de Rodin! par P.A.)

A PROPOS

1 – De l’Image

On s’ingénie à n’en pas parler, ou plus exactement on en parle en la nommant autrement. Photographie, dessin, peinture… sont les noms derrière lesquels on la dissimule, ils sont jugés valorisants alors qu’ils la font disparaître au profit de la mise en valeur d’un procédé.

Toute mon exposition Artémis, ses Nymphes et ses fantômes basée sur la juxtaposition d’un dessin et d’une photographie de même dimension pourrait être alors considérée comme une démonstration, ce qui avouez le est peu courant en art !

2 – Du Toucher

Voici une affaire loin d’être résolue, non pas qu’il s’agisse de tripoter tout et n’importe quoi, nous laissons le tripotage aux experts que nous avons hissés aux sommets de la société, car c’est bien nous qui sommes responsables, ce serait si facile, trop peut-être, de les en faire descendre.

Cette disjonction de l’optique et de l’haptique est la cause de bien des maux, depuis bientôt trente ans, je ne cesse de poser la question capable de provoquer cette réunion, le si simple : Puis-je vous toucher ?

Sous-entendu d’une main et vous photographier de l’autre.

3 – De l’Impureté

Ah, celle-là nous n’avons pas fini d’en subir les méfaits depuis son invention, quelle dégueulasse utilisation faite par les hommes pour asservir les femmes qui les effrayent.

A vous messieurs la gloire de faire couler le sang sur les champs de bataille, à elles l’obligation de se cacher pour saigner.

C’est la couleur qu’il faut cacher aux si sensibles yeux masculins, le rouge dont les filles marquaient le linge vous est insupportable, vive le bleu pâle des cordons (vous voyez lesquels n’est-ce pas !) et des décorations remisent aux artistes gentils que  le pouvoir récompense.

Je suis tenté de vous proposer le noir qui a au moins l’avantage de n’être pas une couleur ou le rose qui a si mauvaise réputation, l’alliance des deux pourquoi pas pour vous montrer que je commence l’année bourré… de bonnes résolutions.

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