C’est le sien et c’est le mien !
Qu’est ce que tu racontes Paulo, il y a des tas de gens qui ont la même date d’anniversaire que toi.
Tu as raison mais le « sien » c’est celui du blog, il a cinq ans aujourd’hui et comme c’est un cadeau ça ne pouvait pas tomber mieux. Reste à savoir si tomber est mieux, que quoi d’ailleurs ? Peut-il y avoir un mieux alors que nous ne savons rien de « ce quoi d’ailleurs ». Les imprécisions de la langue me surprendront toujours. Donc aujourd’hui on ne va pas disserter de rien, comme les politiques nous y ont habitués. Rien accompagné de gestes imbéciles qui essayent de compléter ce que les paroles n’arrivent plus à dire, ce n’est pas beaucoup. Moulins, même pas à prières, à salive peut-être, bavasseries dont on n’a rien à foutre, ce qui n’est pas gai pour un anniversaire, et pourtant…
L’autorité et le pouvoir ne m’ont jamais plu, ni ceux qui choisissent de les exercer. C’est un peu court tout en disant bien ce que je pense. Je doute que changer de porcher soit une garantie de nettoyer la porcherie. Plutôt que de casser la baraque, j’ai choisi de la mettre en porte à faux dans ma pratique de l’art et naturellement comme presque tout le monde s’en fout (de l’art !) ça ne va pas très loin. Toute fois on en touche quelques uns qui deviennent alors des voisins et on se fait beaucoup d’ennemis, ce qui simplifie les relations.
Les moyens que j’ai employé pour arriver à ce résultat se sont avérés simples et efficaces, comme le glissement de méthodes courantes dans les sciences se retrouvant dans l’art, ou encore un usage de la liberté qui de toute façon ne plait à personne, comme celle du modèle qui est de ce fait propulsé à une place que les artistes eux mêmes ont rarement voulu lui voir occuper. J’attends encore que quelques historiens d’art s’emparent de la question pour nous éclairer sur ce sujet.
Aujourd’hui, je pense toujours que la liberté du modèle, n’a pas à lui être « accordée », elle lui appartient, c’est à lui d’en faire ce que bon lui chante, quitte à n’en pas vouloir. Mes franchissements d’interdits, se sont produits en douceur. Le toucher du modèle a attendu que les petites filles soient devenues « grandes filles » pour être proposé et alors la question : Puis-je vous toucher ?, nous a fait beaucoup rire. En cas de réponse affirmative, la deuxième : Où ? n’était pas mal non plus, elle débarrassait le dialogue des oripeaux sentimentaux avec la plus grande efficacité sans rien enlever à celle des gestes.
Et l’art ? Ai-je entendu parfois.
Eh, bien je crois qu’il est au rendez-vous et même quand il s’agit de la toilette intime du modèle faite par l’artiste ou dans la sublime beauté d’un diagramme de Zingg concernant huit ou neuf galets provenant de la rivière voisine, car pourquoi chercher loin ce qui est à portée de la main (voir supra).
On inaugure Monumenta et toi tu nous entretiens de diagramme ou de tes mains et de celles de Martina que vous trempez dans la confiture, tu te fous du monde Paulo ?
Bien vu, c’est à peu près ça. Quand au Grand Palais le ridicule atteint de tel sommet, quand l’argent est gaspillé avec une telle insolence et un tel mépris, la confiture me semble une réponse possible et j’ai plaisir à mettre en évidence son rapprochement avec les menstrues de la déesse ou encore la toilette intime du modèle qui me sont si souvent reprochés. J’ai bien l’intention de continuer, de m’occuper de l’intime, il offre finalement de nombreux sujets de réflexion à mes contemporains qui renâclent peut-être par timidité ou écrasés sous le poids des ignobles religions dont les états prennent allègrement le relais. Je n’aime pas l’objectisation des personnes, pas plus quand on déclare que se sont des pinceaux vivants que quand on les exploite au point de les contraindre à faire ce qu’elles n’ont pas envie de faire après avoir instauré des conditions de survie effroyables qui ne laissent aucune possibilité de choix.
Bon, je m’arrête, le joli mois de mai est aussi « Le temps des cerises » ou des hannetons, vous connaissez la chanson qui constitue de toute façon un programme que vous pouvez suivre, profitez-en.
Merci.
Cher Paul-Armand,
Joyeux Anniversaire!
Également merci pour la confiture.
A cette occasion je fais une petite génuflexion devant les menstrues de la déesse.
Rare dans cette époque de transparence et d’iconoclasme policier ou pornographique,voilà une image!
DT
pour Paul-Armand et DT
la réapparition de « les menstrues de la déesse » est fort jolie.