Les nouvelles ne sont pas toutes mauvaises !

Mon exposition à Marseille (Autour du point 0 chez les amis de la galerie Porte Avion) est la première consacrée à ce point dont je parle depuis 1974 et qui se retrouve dans les positions les plus diverses, car je l’utilise chaque fois que je veux indiquer un point de commencement, ce qui est bien sa fonction initiale en tant que premier panneau d’un transect. Même si je ne me sers plus des autres repères (5 – 10 – 15m. etc.) la méthode reste sous-jacente, nécessitant toute fois la connaissance de son existence, ce qui me semble un minimum. Vous comprenez maintenant que je ne suis pas un adepte de l’évidence immédiate de l’art. Rien de plus imbécile que d’essayer de l’imposer au public, quelle tromperie politique, quelle preuve du mépris avec lequel on le traite !

L’étude monographique de Lydie (sa thèse) vient d’être éditée chez L’Harmattan dans la collection « Ouverture philosophique » ce qui me comble. Je m’interroge toute fois, les éditeurs ont-ils fait le rapprochement entre l’image de couverture et le titre de la collection ? Si oui, ils ont beaucoup d’humour, si non, c’est encore plus beau !

Marie-Laure entrouvrant la porte des toilettes du Magasin (celles réservées aux femmes et sur laquelle j’avais installé un petit panneau 0m.) constitue bien la plus belle illustration de cette « Ouverture philosophique » dont je pouvais rêver. 23 ans après l’exposition Nymphes, Nymphaea et voisinages, voici un « rapprochement » sans déchirure qui tombe à pic. Merci, que dis-je, grands mercis à celle qui vient de me l’offrir, ma chère Lydie qui a choisi l’image, mais avouez que j’ai de la chance.

Après l’installation et la vandalisation, en 2011, du parcours Des cheveux de Vénus aux splendeurs de la nuit dans la vallée du Bès, les repères 0m. s’émancipent. Au moins dans cette étroite vallée, ils ont acquis une relative pérennité. Je pourrais dire qu’ils sont sortis du livre, ou plutôt des livres dans lesquels on pouvait les rencontrer depuis 1974. Il y avait bien celui du col de la Furka qui était réinstallé chaque été après la fonte des neiges, mais qui va si loin et si haut pour contempler le paysage cadré par la plaque de verre supportant le 0m. ? Personne bien évidemment ! Donc si ceux qui salopent si allégrement le paysage résolvent le problème que leur pose mes commencements de quelque chose, vous pouvez aller à Digne-les-Bains et à défaut de bains prendre la route qui de cette ville à Auzet vous en fera rencontrer neuf.

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