La colère des Nymphes

Le plaisir c’est quand même de foutre la vaisselle par les fenêtres et de préférence celle en porcelaine qui produit un son cristallin du plus bel effet en s’écrasant sur le sol. Pour peu que vous ajoutiez un bloc (sculpture bien sûr !) de pegmatite rose dont la décomposition des cristaux de feldspath produit irrémédiablement le kaolin si nécessaire à la fabrication de la porcelaine, alors la satisfaction atteint ses plus hauts sommets.

On pourrait en rester là et se plonger dans la contemplation de ce superbe effet de la colère, ou surenchérir en demandant à Amandine, comme je le fis, de défenestrer une potiche pour ajouter quelques débris à cette si belle composition. Ou encore s’interroger de la présence sur son bras droit d’un tatouage représentant un petit bateau comme les enfants apprennent à en faire en pliant une feuille de papier. A moins que répondant à la question en avez-vous d’autres (des tatouages) elle relève le bas de la jambe de son pantalon pour découvrir un étrange portrait en buste de Frida Kalo.

Il suffit de demander pour que les demoiselles vous fassent découvrir de surprenantes images qui en disent long sur ce qu’elles pensent. Vous voyez à quoi peut conduire le plaisir de casser quelques assiettes pour peu que vous ayez la précaution de convier l’art à vos divertissements.

C’est l’été, ce qui veut dire que déjà l’automne me pourrit les jours et que je vais attendre, comme toujours, qu’il se passe quelque chose qui met parfois beaucoup de temps à arriver.

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