Venezuela précolombien (C’est à dire avant le temps des assassins)

C’est Benjamin Perret qui l’avait ramenée et je pense qu’elle n’a pas dû le regretter. Sa compagnie devait être plutôt plaisante et je vois mal l’auteur d’une Anthologie de l’amour sublime se conduire d’une autre manière qu’agréable envers les Dames. Maintenant, elle est avec moi et parfois je la blottis au creux de ma main tant je pense que toute divinité qu’elle soit, un peu de chaleur ne doit pas lui être désagréable. Je ne suis, vous le savez bien, un spécialiste en rien, donc ne comptez pas sur moi pour vous éclairer sur ce qu’elle est, sinon que je lui trouve une vague ressemblance avec des terres cuites archaïques japonaises (dogü) que j’avais vues un jour je ne sais plus où. Bon, je ne vais pas l’ennuyer avec mes questions, elle est en compagnie chez moi d’une petite Isis tenant Horus sur ces genoux et d’une sculpture féminine Mendé. Je reste à l’écoute, mais jusqu’à ce jour, rien de funeste ne m’est encore arrivé.

C’est pas tout ça, mais la rentrée m’a toujours énormément contrariée, malgré tous les efforts qu’ils font pour nous la présenter joyeuse. Je ne rentre pas, pour la bonne raison que je ne suis pas sorti, par contre je n’aime ni l’automne ni l’hiver, je ne vis ainsi que la moitié du temps, de cette façon je m’économise.

L’art ne se porte ni bien ni mal, il va comme toujours avec sa cohorte de pompiers qui, s’ils ont changés de forme n’ont pas changé d’esprit. L’un venu de Russie nous ennuie avec sa cuisine, l’autre de Bâle nous refait sans fin (en moins bien !) le carnaval de sa ville, un autre sorti tout droit des ateliers de Mao nous montre qu’il y a été un bon élève, un plus jeune n’en peut plus de refaire Malevitch etc. etc. Heureusement tout cela ne constitue que les guenilles que l’art depuis toujours traine derrière lui. Le marché soutenu par les institutions (enfin pas toujours) fait son beurre de cette mixture et brouillant les cartes encaisse l’argent ce qui pour lui est essentiel. Le « tableau » semble sombre à première vue, la vision n’est en fait que parasitée par ce que je viens brièvement d’évoquer, car curieusement l’art, malgré ces avatars, est chevillé au corps de l’espèce humaine. Il lui colle aux fesses et personne, quoiqu’en disent certains critiques, n’arrive à le défenestrer (qu’est-ce que je cause bien aujourd’hui !). Il est résurgent le coquin, après tant d’efforts pour l’éradiquer, le revoilà encore frais de son éternelle jeunesse qui vient tirer les nattes des filles ou botter le cul des abrutis tentant de le noyer sous des flots de littérature indigeste. Vous voyez si je suis modeste, loin de moi de le vouloir spirituel. Je l’aime, comme je l’ai toujours dit, à portée de la main.

Alors, bonjour à vous les dames et les déesses. Bonjour à vous aussi les messieurs pendant que je suis encore de bonne humeur !

Tenebria

Tu deviens fou d’écrire de pareilles conneries,  tu vas les rendre furieux et tu oses dire que tu es de « bonne humeur », qu’est-ce que ça va être quand tu l’auras mauvaise ton humeur. Va te promener, Paulo, va chasser les papillons ou réchauffer ta déesse, mais cesse d’écrire, sinon tu vas péter un plomb.

Une réflexion sur « Venezuela précolombien (C’est à dire avant le temps des assassins) »

  1. hola !

    moi je le trouve revigorant ce message et pas de méchante humeur.
    je suis comme vous Paul Armand, boaf l’autome et boaf l’hiver, je ferai bien comme le hérisson, quelques degrés en moins et je vais tranquillou attendre saison plus amène sous un tas de feuilles

    plein de tendres bises
    m

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