TL – Certaines (tains) de nos lectrices (teurs) se disent en attente après nous avoir lu, on se demande bien de quoi mais ça nous fait plaisir. De roselière en phragmitaie tu restes dans les lieux restreints que tu affectionnes. Si j’y ajoute ta dernière composition si bien titrée Solidifications devant la brûlante humidité des Nymphes, tu te distingues par la grande cohérence de tes préoccupations.
PA – Il me semble sentir une pointe d’ironie dans tes si pertinentes constatations, pourtant je t’avouerais que je me complais volontiers dans ces Contributions à l’étude des lieux restreints qu’il s’agisse des bords du Rhône à Lyon en passant par L’approche descriptive d’une plage ou ce qui dissimule si joliment l’origine, le « principal » comme l’appelait ma cousine préférée.
TL – Bon, ça va, je ne te demande pas de détails. Je te connais, tu as un côté chat, tu t’arranges toujours pour retomber sur tes pattes. C’est un drôle de tricot que tu nous livres, une maille à l’endroit, une maille à l’envers, une minute d’inattention et on a perdu notre fil d’Ariane, comme celui qui clame partout que tu reviens dans le paysage en sortant des petites culottes, alors que justement, quand dans les années 80 elle apparaissent dans ton œuvre, tu les places tout de suite dans le paysage, il aurait pu regarder, ce petit malin, et éviter ainsi de dire des bêtises.
PA – Laisse tomber, on s’en fout. Toutefois, tu peux toujours contempler sur mon blog la carte postale N°12 du 24 03 2008.
TL – Tu as raison, il faut laisser le bouillon bouillonner (proverbe étrusque!).
PA – Je ne l’avais jamais entendu celle-là, d’où la sors-tu ?
TL – De mes ancêtres et j’en connais bien d’autres comme « Il faut laisser les cons déconner, sinon la marmite va sauter» qui n’est sans doute qu’une variante.
PA – Avec des ancêtres pareils, je ne m’étonne plus de ton langage fleuri.
TL – Tu en veux d’autres, ou ça suffit pour aujourd’hui ?
PA – Si on continu, on pourra jouer à Paul et Virginie sur une île déserte.
TL – Oh oui ! Quand part-on ?
PA – Regarde, nous y sommes déjà.