Chapitre XIX

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Qu’es-tu allé faire à Limoges? Tu dis toujours que tu n’aimes pas voyager et tu cours sans arrêt à droite et à gauche.Je vous l’ai expliqué cent fois, je suis artiste, j’exerce mon métier et je vous prie de croire que ce n’est pas facile tous les jours.Bosser comme un dingue pour ramasser trois sous, ce n’est pas vraiment une situation.Là-bas dans la ville de la porcelaine, on faisait un petit clin d’œil à Raoul Hausmann.Non, non, pas une rétrospective, juste un salut et avec trois demoiselles, on a offert au public l’apothéose des fraises sur des impactites. Personne ne sait ce qu’est la météorite, c’est trop vieux, on n’était pas encore là, alors vous pouvez imaginer s’ils s’en foutent. Mais quant on a écrasé les fraises, quant on fait couler le coulis de framboise, quand on fait pleuvoir les pétales de roses, c’était à vous que nous pensions, alors arrêtez de me poser sans cesse des questions……et toi arrêtes de râler, j’aime bien ton apothéose des fraises que tu appelles aussi les menstrues de la déesse et les trois filles qui t’ont accompagné étaient parfaites.Ah, enfin un compliment, vous voyez bien que je m’occupe de vous, mais bientôt, à Nantes, je vais accorder un peu de temps à la coureuse des bois. Je vous avertis pour ne pas subir encore vos reproches et vos crises de jalousie. Si vous étiez un peu copines toutes les deux, ce ne serait pas plus mal, du moins pour moi.

 

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Parenthèse N°4

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La jolie chasseresse, elle me regarde d’un sale œil depuis quelque temps. Je lui consacre pourtant la totalité de ma prestation dans le beau musée des Beaux-Arts de Nantes. A partir du 8 novembre, vous pouvez y aller (j’en profite pour me faire un peu de publicité !). Là-bas, sur les bords de la Loire, je vais exhiber mes chères Artemisiae, la vulgaire et la maritime et avec un nom pareil elles doivent bien avoir un air de famille avec la déesse. Pendant toutes mes vacances, je me suis occupé de ces deux ravissantes, sur le sable, sur les draps de mon lit, je les ai caressés abondement, jusqu’à goûter la confiture de la maritime qui je l’avoue malgré un brin d’amertume chatouillait agréablement mes papilles. Je ne vais pas tout vous montrer, je vous présente les deux charmantes sœurs : vulgaris à gauche, maritima à droite, regardez les très attentivement pour ne pas les confondre si vous les rencontrez, elles sont un peu susceptibles.

 

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Chapitre XIV

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C’est quand même plus agréable de s’entendre appelé « Mon Paulo » que de lire les conneries du pruneau d’Agen comme l’appellent ses étudiants. C’est vrai que dans la Villa des riches banquiers florentins, j’ai fait un peu mon pénible. Je faisais aussi rosir de plaisir Sabine que tout le monde pouvait voir toute nue sur les murs pendant l’exposition. Continuer la lecture de Chapitre XIV

Chapitre XI

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J’aimais bien Thessaloniki, c’est plus  loin que tout le reste en Grèce, les touristes n’y vont pas, c’est un genre plutôt paresseux. Odile était une élève de l’école des Beaux-Arts, alors forcément on avait des préoccupations les concernant. C’est ainsi que je lui montrais ma manière de rendre les Natures mortes un peu plus vivantes tout en respectant la tradition. Continuer la lecture de Chapitre XI