Noir

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TN – J’aimerais que tu me parles de ton retour au noir ?

PA –Si la photocopie « noire » que j’utilise ne retient que l’essentiel de ce que je lui donne à regarder, si elle gomme une grande partie des anecdotes que la couleur valorise, elle n’est pas pour autant un retour à ce passage au noir qui s’imposait à moi à la fin des années cinquante. Continuer la lecture de Noir

Objectivités

La photographie à Düsseldorf  (04/10/2008 – 04/01/2009) – Musée d’Art moderne de la ville de Paris

 

C’est une exposition qui commence bien, très bien même !

Gerhard Richter, Sigmar Polke, Hans-Peter Feldmann, Katharina Sieverding et les Becher bien évidemment.

Ensuite on peut penser que c’est dommage que le professeur Bernd Becher ait eu des élèves, mais si on est professeur on a automatiquement des élèves, on y peut rien c’est comme ça !

C’est après que le gâchis commence. La photographie supporte rarement le gigantisme. Seul Thomas Ruff s’en sort magistralement, le reste Hou la la bonjour les dégats.

Allez-y quand même en ayant une pensée pour Raoul Hausmann et pour Twentysix Gasoline Stations d’Edward Ruscha un petit livre édité en 1963.

 

Musée d’Art moderne de la ville de Paris

11, avenue du Président Wilson

75016 Paris

 

 

From one revolution to another – Palais de Tokyo

N’allez pas voir  « From one revolution to another » au Palais de Tokyo !

Cette exposition qui tient du Musée des Arts et Métiers (en moins bien) et d’une étude historique de la période industrielle (en moins bien) vous mettra sur les genoux et épuisera votre rétine.

Par contre, achetez la publication « Palais de Tokyo/Magazine 07 » elle vous permettra, confortablement installé chez vous, de prendre connaissance des intentions des commissaires de la manifestation qui sont loin d’être inintéressantes.

On peut se vouloir artiste sans pour autant savoir faire une exposition !

 

Palais de Tokyo 

Site de création contemporaine

13, avenue du Président Wilson

75016 Paris

 

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Nina Grgic ou la solidification de l’encre

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Voilà une démarche qui ne cède pas au goût du jour dont les écoles entretiennent avec constance la prolifération. Cette plongée dans l’obscur laisse toute fois entrevoir l’éclaircie dont nous pouvons toujours espérer la venue. Qui donnera à cette artiste la possibilité de nous y faire assister ?

 

 

Lettre (suite)

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Tout l’été tu as profité de mon absence pour roucouler avec ton Artémis. Je t’avertis que je serais de retour pour l’automne, j’espère alors que ta copine reprendra son boulot dégueulasse de chasseresse. Voyez-vous ça, Mademoiselle polit sa virginité en zigouillant tout ce qui bouge. Tu as autre chose à faire que le joli cœur et d’attendre son bon vouloir. Je comprends bien que c’est un joli sujet, n’oublie pas pourtant que c’est toi qui lui a proposé le camouflage, alors maintenant, elle n’a plus besoin de faire sa mijaurée, plus personne ne la voit, enfin elle passe inaperçue et bon débarras ! Continuer la lecture de Lettre (suite)

Lettre

Mon silence n’est pas un signe de désintérêt, loin de là.

J’ai été étonnée d’apprendre qu’une exposition des photographies de Tichy était visible à Paris, c’était bien temps.

Je me suis demandé si tes compatriotes renouaient avec l’audace. Finalement, je n’en crois rien, vu ce qui se passe dans le Sud, Rabelais peut continuer de se torcher avec des poussins là où il se trouve.

Le monde (si on peut appeler cette bande de frappes le monde !) s’est précipité à Pékin toute honte bue, il est vrai qu’il s’agit d’affaires, peu importe alors que la soupe aie un goût de sang.

J’attends avec impatience l’ouverture de l’exposition Dark Side au Fotomuseum de Winterthur. Oser parler aujourd’hui de désir, de sexe, de phantasmes réclame un certain courage. J’ai vu qu’ils t’avaient invité à montrer « Les menstrues de la déesse », c’est la première fois qu’un musée te demande ces images. Ils vont se la faire fermer leur exposition. Souhaitons leur bonne chance !

J’ai l’impression, que les idées n’ont pas l’air d’aimer le climat de ton beau pays. Le « Kunst Palast » de Düsseldorf, prépare une exposition « Diane et Actéon ». Quand elle sera terminée, vous pourrez peut-être la reprendre à défaut d’y avoir pensé !

A part ça, le Danemark n’a pas bougé depuis le temps de Gauguin, mais son aéroport est un des plus plaisant au monde, on fait ce qu’on peut !

 

 

Biennale du Havre

Le titre « Biennale du Havre » couvre deux manifestations bien différentes.  L’installation de sculptures dans la ville est consternante de nullité (seule Yayoi Kusama se sort de cette aberration) inutile de s’étendre sur cette partie de la manifestation. Par contre sous le titre « L’intimité dans l’art contemporain » Ger van Elk, qui en assume le commissariat, présente au Musée Malraux un agréable choix. Hors du gigantisme pratiqué généralement par les artistes dans ce genre de manifestation, le commissaire engage une double réflexion à la fois sur le sujet choisi et sur l’intimité des œuvres présentées. On peut ainsi s’épargner une déambulation pénible dans la ville et se concentrer sur le musée.

Ajoutons que celui-ci offre également aux visiteurs des collections bien présentées et riches de belles pièces. La série des Boudin est remarquable, les trois Courbet et l’ensemble des impressionnistes superbes, même les Dufy échappent à la mièvrerie qui trop souvent les affecte.

Tenebria Lupa

 

 

Monumenta – Richard Serra

07.05.08

Richard Serra au grand Palais

Ne boudons pas notre plaisir, après le demi-échec de Kiefer, Serra signe une grande réussite. Dans cette nef destinée primordialement à accueillir des machines, les déplacements du visiteur lui offrent une multitude de points de vue tous parfaitement maîtrisés. Etant en veine de compliments, je dirais encore que dans le livret achetable pour 10€ on trouvera de belles photographies de l’installation des cinq éléments constituant l’œuvre et que si le texte laisse un peu à désirer on pourra toujours ne pas le lire. Encore une chose, quelle jolie idée d’offrir des fraises pour accompagner l’apéritif !

Tenebria Lupa

Richard Serra – Promenade
Monumenta
Grand Palais
Avenue Winston Churchill 75008 Paris

 

 

Dernières nouvelles

Les traces du sacré

Décidemment le Beaubourg se spécialise dans la mauvaise cuisine !

Choisir un sujet est toujours un bon point de départ, encore faut-il en avoir une vision claire, ne pas tomber dans le n’importe quoi doublé du n’importe comment et avoir la capacité de le traiter.

Il y a de belles œuvres dans cette exposition, hélas desservies à la fois par l’accrochage et par un obscure parcours tarabiscoté qui épuisent le visiteur. Encore une fois l’établissement se fourvoie en accueillant une manifestation qui donne plus une idée du désordre qui règne dans l’esprit de ses organisateurs qu’une réponse aux questions posées par le sujet.Tenebria Lupa Les traces du SacréCentre Pompidou7 mai – 11 août 2008