Anniversaires

C’est le sien et c’est le mien !

Qu’est ce que tu racontes Paulo, il y a des tas de gens qui ont la même date d’anniversaire que toi.

Tu as raison mais le « sien » c’est celui du blog, il a cinq ans aujourd’hui et comme c’est un cadeau ça ne pouvait pas tomber mieux. Reste à savoir si tomber est mieux, que quoi d’ailleurs ? Peut-il y avoir un mieux alors que nous ne savons rien de « ce quoi d’ailleurs ». Les imprécisions de la langue me surprendront toujours. Donc aujourd’hui on ne va pas disserter de rien, comme les politiques nous y ont habitués. Rien accompagné de gestes imbéciles qui essayent de compléter ce que les paroles n’arrivent plus à dire, ce n’est pas beaucoup. Moulins, même pas à prières, à salive peut-être, bavasseries dont on n’a rien à foutre, ce qui n’est pas gai pour un anniversaire, et pourtant… Continuer la lecture de Anniversaires

14 juillet

Maintenant ils ont presque tous foutu le camp, ils mitonnent leurs cancers sur les plages, pour avoir de quoi occuper leur vieillesse qui de ce fait ne sera pas trop longue. Quel plaisir de ne plus les voir, de ne plus les entendre et de ne sentir leur pestilence que de loin. Je ne suis pas rassuré pour autant, ce n’est qu’un peu de temps gagné, ils vont revenir.

Il faut profiter, de quoi d’ailleurs ?

Il n’est pas très difficile de répondre, il  suffit de faire le contraire de ce qu’ils veulent que nous fassions.

Et l’art direz-vous ? Continuer la lecture de 14 juillet

L’éclaircie


Le temps de la colère et de l’indignation est loin d’avoir disparu, je suis bien près de penser qu’il s’installe et que nous sommes loin d’en voir la fin.

Pourtant, parfois le rideau noir se déchire et il suffit de peu de chose pour que l’espoir renaisse et je dois reconnaître que La liberté du modèle possède un pouvoir de déchirure dont j’étais loin de soupçonner l’efficacité sans pour autant me faire beaucoup d’illusions. Quand les individus les plus louches mettent la planète à feu et à sang, il semble naïf de parler d’art, bien qu’après tout, pourquoi pas. Continuer la lecture de L’éclaircie

A propos de cerises (suite)

J’aime beaucoup que ces sujets qui semblent épuisés ressurgissent même longtemps après. Pas la peine de chercher furieusement la diversité et la nouveauté elles existent à l’état latent et font surface quand on s’y attend le moins. Le temps de leur disparition les a enrichi, elles sont à peine reconnaissables sinon que les cerises sont toujours des cerises, ce sont les situations qui ont changées. C’est comme l’art, il perdure quelques soient les intentions que nous avons de l’utiliser. Les uns vont le vouloir « pour tous », les autres « pour chacun », les deux faisant erreur même si ces conceptions avant tout politiques s’opposent. Dans les deux cas je retrouve une volonté dirigiste qui se moque de la liberté des individus d’en user come ils l’entendent. Je préfère le présenter comme une constante liée à notre espèce. Une constante qui se manifeste au travers de médiums qui se diversifient plus que ce qu’ils montrent alors que la tendance est à les privilégier les uns par rapport aux autres, les derniers surclassant soit disant les précédents. Loin de moi l’idée de les condamner, mais je trouve un peu naïf (ou bassement commercial !) le fait de les faire entrer en compétition. Je me suis toujours réjoui de pouvoir utiliser ceux qui sont apparus dans mon temps, la photocopie me plait beaucoup ainsi que les images numériques sans que je déteste l’argentique, je pense que la qualité de l’outil doit être appropriée au résultat attendu sans que j’aille jusqu’à béer d’admiration devant les pinceaux de Watteau ou le marteau de Phidias.

Vous voyez que les cerises mènent à tout !

Oh ciel, j’allais oublier l’attention que je portais aux noyaux de cerise en 2005 je crois, je les trouvais très vulvaires en les regardant attentivement après les avoir débarrassés de leur pulpe sucrée par une longue action de la langue et des dents. Je me livre aujourd’hui à nouveau à l’observation de ces minuscules sexes de fées si bien cachés que personne n’a jamais dû les regarder. J’espère qu’elles ne seront pas fâchées.

Tenebria se manifeste à nouveau !

Monsieur m’appelle, Monsieur se sent un peu seul ?

Je n’étais pas bien loin et si tu t’occupais moins de tes conneries tu aurais plus de temps à me consacrer. Bon, mais si tu me réclames, je ne vais pas t’engueuler.

Je te vois venir avec ta relecture d’Ada, pourtant tu as raison, alors relit et ne rêve pas trop, c’est dangereux, les autres nuisibles en profiteraient pour te bouffer.

C’est curieux que les casanovistes ne t’aient pas encore viré, ils ne doivent pas savoir lire. Tu as un sacré culot de participer à des manifestations que tu critiques, bien que je te comprenne, on n’est pas obligé de bêler avec les moutons. Tu n’as jamais eu l’échine souple et avec l’âge ça ne va pas s’arranger. Continuer la lecture de Tenebria se manifeste à nouveau !

Avec « la crise », ils me font bien rigoler, toute ma vie n’a été qu’une crise !

Lund - 1967 blog

De gauche à droite : Paul Armand Gette – Ben Vautier – George Brecht, Lund 1967

Nous assistons à un formatage des activités humaines qui n’épargne même pas les arts qui pourtant ont montré précédemment leur capacité à ne pas se plier facilement aux injonctions des états.

Le renforcement des institutions, la toute puissance de la collusion de celles-ci avec le marché auxquels il faut ajouter les très efficaces entreprises d’abrutissement collectif  diligentées par les gouvernements font que les marges de manœuvre des dirigeants de tous bords s’élargissent considérablement. Continuer la lecture de Avec « la crise », ils me font bien rigoler, toute ma vie n’a été qu’une crise !

Tenebria est revenue

rose- blog

Oui, je suis de nouveau près de toi après un long périple qui ne m’a pas apporté de grandes satisfactions. Cette officialisation de l’art ne donne décidément pas de bons résultats. Entre politique douteuse, ententes louches et ambitions délirantes, l’art sort plutôt exsangue. Continuer la lecture de Tenebria est revenue

Napoli

chiesa blog

 

Initiative de Tenebria

Il y a longtemps que je ne me suis pas exprimée en solo. C’est bien joli de dialoguer avec Paulo ou d’essayer de lui remonter le moral quand il s’enferme avec ses petites plantes. Il a passé tout l’été avec sa rose japonaise et maintenant il s’inquiète pour les pommes de terre après avoir entretenu Faïza d’une Impatiens rencontrée à côté d’une chapelle au-dessus de Forbach. Il devrait comprendre que le public a d’autres chats à fouetter même si c’est très vilain de fouetter les chats, le temps de la comtesse de Ségur née Rostopchine étant passé depuis bientôt deux siècles. Continuer la lecture de Napoli

Réflexion un peu triste (comme le jeune homme du train !)

Les aléas d’internet vous ont privé de ses savoureuses réflexions. Les voici avec un peu de retard, ce sera à vous de les remettre à la place qui est la leur !

Tu aimes bien faire l’imbécile ?

Oui, oui, « faire » comme tu dis.

J’apprécie beaucoup le proverbe chinois qui dit que l’imbécile regarde le doigt qui montre la lune, moi aussi, je préfère le doigt, la lune je m’en fous, c’est trop loin, alors que le doigt….

Quand tu t’y mets tu es imbattable. Parle-moi d’art, tes histoires de doigts, je vois trop bien où tu veux en venir.

L’art n’a pas plus disparu que la mer sur la plage, il perdure malgré les comportements intempestifs d’une société qui rêve sa mise au pas et qui n’hésite devant aucun moyen pour y parvenir. Elle, qui a privilégié la poudre aux yeux, l’agitation fébrile et le batelage ne pouvait que lui porter les coups les plus vicieux. Les artistes n’ont rien vu venir ou n’ont pas voulu voir la mise en place d’un système de marchandisation dont ils ont sans doute espéré profiter alors que son seul but était la rentabilisation financière des institutions culturelles. J’ai précédemment émis des doutes sur cette conception qui ne respectait ni la liberté d’accès des individus à l’information, ni celle de l’art. Concernant la première, je critiquais l’ensemble de l’enseignement donné dans les écoles  et pour la seconde la main mise des commissaires sur les expositions sans oublier les coups fourrés dans le genre des poursuites engagées contre les organisateurs de la manifestation bordelaise intitulée Présumés innocents. Là il semble qu’ils soient allés un peu loin et qu’ils vous ont réveillés. Je n’appelle pas à faire sauter l’édifice, il s’écroulera bien assez vite tout seul, mais dans le silence assourdissant de l’acceptation moutonnière des contraintes qui se font lourdes on aimerait bien entendre les quelques sons qui, sans être obligatoirement ceux du canon, prouveraient que nous existons encore. Encore un petit effort.

Tout n’est pas perdu, mais à force de faire le jeu de ce qui nous détruit, la reconquête des territoires perdus devient de plus en plus difficile. A vouloir vivre des institutions, on en devient le valet, à flatter outrageusement ceux qui organisent votre vie on perd sa liberté. Il faut choisir, mes chers collègues, à force de lécher la main qui vous nourrit d’une soupe insipide, on perd ses dents.

Je connais par cœur ce que vous allez dire, que la vie est difficile et qu’il faut profiter de ce qui vous est offert. Profiter tant que vous voulez, mais ne faites pas le jeu de ceux qui n’ont qu’un objectif celui de nous domestiquer. Faites gaffe mes mignons, vous allez vous retrouver avec un gilet rayé sans même vous en apercevoir. Nous allons reprendre le chemin des interdits absolus et pour bientôt la recommandation salvatrice placardée à l’entrée de nos expositions :

NE LAISSER NI À LA PORTÉE, NI À LA VUE DES ENFANTS

RÉSPECTER LES DOSES PRESCRITES

 

 

Critique

emilie_2 blog

 

Avec la baisse des tirages de la presse écrite, on assiste à la sclérose de la forme de critique qui pouvait s’y répandre. Je n’en suis pas triste, au contraire, que cette faible caricature soit en voie de disparition ne peut que me réjouir. Qu’un journal du soir remplace une dame qui parcourait le monde en s’écriant devant tout « c’est nul à chier » par un monsieur qui se mire dans le cuir de ses chaussures anglaises, n’est pas fait pour me plaire, j’en viendrais presque à regretter la dame. Continuer la lecture de Critique