De l’autre côté


Après ce regard si rapide de la caméra, je ne vais pas vous bassiner avec la température qui chute en dessous d’un 0 (° Celsius) très quelconque ne frôlant même pas l’absolu, ce qui aurait eu au moins l’avantage de calmer une certaine agitation. J’aurais pu en remettre une petite couche avec les jolis effets que cause un corps plongé dans un liquide et vous montrer d’autres altérations du film de sa surface toutes aussi surprenantes les unes que les autres, en prenant le risque de me faire traiter d’amuseur, ce qui aurait été loin de me déplaire tout en contrariant certainement ma chère Tenebria qui n’aime guère me voir m’aventurer hors des bien rectilignes chemins de l’art.

Maintenant vous vous demandez ce que je vais bien pouvoir sortir de mon sac, alors que moi, je suis contraint de continuer à écrire parce que je n’en ai aucune idée et qu’ayant souvent brocardé l’inspiration j’aurais mauvaise grâce de vous dire que je vais attendre sa visite, c’est à dire faire une pause, ou dormir pourquoi pas pour lui laisser le temps d’arriver.

Heureusement, pour moi, que mes tiroirs sont pleins, et qu’y fouillant tout à l’heure pour y chercher… je ne sais déjà plus quoi, j’ai retrouvé un cadeau de Brion, son kaléidoscope, celui qui arrange autrement ce que l’on regarde et alors on ne sait plus dans quel monde on se trouve.

TL – C’était quoi pour toi cet instrument : une « Dream Machine »?

Bernard Heidsieck

Turid et Bernard

N’attendez pas de moi un parcours chronologique ni une suite d’anecdotes, je ne suis pas historien et je redoute les souvenirs plus ou moins arrangés. Si nous nous sommes rencontrés, c’était normal en raison d’intérêts et de goûts qui ne pouvaient que nous rapprocher.

Il faut rendre grâce à Bernard Heidsieck d’avoir avec une indéfectible énergie, sortie la poésie des pages sur lesquelles elle se vautrait en générant un ennui profond. Nous lui sommes redevables du beau nom de « Poésie Action » qui à lui seul nous indique de quoi il s’agit et qu’il inventa pour distinguer ce qu’il entreprenait de la très vague appellation de Poésie Sonore. Continuer la lecture de Bernard Heidsieck

Constatations et bons vœux !

Aux Innocens

Concernant le prospectus, je ne saurais trop vous recommander :
les Napolitaines, les Indiennes suisses et la Siamoise écrue. Le trio
Blondine, Bisonne et Finette ne me semble pas mal non plus. Quand
aux « Jupons et Camisolles de tricot », ils sont de toute façon de saison.

Ce fut l’année des occasions manquées. La Mostra fait comme Venezia, elle s’enfonce dans la vase de la lagune. « Conversations intimes » au Musée des Beaux-Arts de Beauvais passa complètement à côté du sujet. «Casanova forever » fut une manifestation poudre aux yeux bien dans l’esprit du temps, la séduction aurait été un meilleur sujet, peut-être un peu plus difficile à traiter. A l’automne, le MNAM arriva à édulcorer l’œuvre de Nancy Spero, ce qui est un tour de force, par contre l’exposition Arman fit abstraction des querelles familiales et des habituelles  fantaisies chères aux architectes d’intérieur. Une exposition consacrée à Brion Gysin vit le jour à New York, elle sera ensuite reprise à Villeurbanne et ne viendra pas à Paris, merci au MAMVP qui a reçu la presque totalité de l’œuvre en don il y a 25 ans et n’arrive pas à se décider de la faire sortir des réserves. Continuer la lecture de Constatations et bons vœux !

Brion Gysin

Brion Blog

Brion Gysin

New Museum NY  7.07 – 3.10.2010

Institut d’art contemporain 
Villeurbanne  16.10 – 28.11.2010

Ce que vous allez lire n’est pas une étude de l’œuvre, c’est une réflexion sur la vitesse de réaction des institutions

Je suis trop jeune pour l’avoir rencontré, mais Paulo m’en a beaucoup parlé. Cet été, ils l’ont exposé à New York au New Museum, c’était presque temps, 24 ans qu’il nous a dit au revoir depuis son appartement en face du Beaubourg. Il le regardait de sa fenêtre le joli musée qui fout le camp par tous les bouts. Mais c’est à l’autre (musée) celui de la ville qu’il à tout donné, il était pas rancunier, sans doute aimait-il Paris, ils sont fous ces étrangers de nous faire des cadeaux ! Continuer la lecture de Brion Gysin