Cadeau d’anniversaire


Le 13 mai 1998 Hui-Kiang m’offrit une boite rose contenant trois carnets de forme triangulaire que j’ai admiré très souvent sans oser les toucher. Depuis le 23 novembre, je dessine très rapidement sur chaque feuille un mont de Vénus et j’ai commencé à couvrir deux carnets le grand et un petit. Puis j’ai continué à dessiner (je pourrais dire écrire) sur le dernier. J’avais ainsi répondu à ce que mon cadeau appelait.

C’est aussi ça une pratique du dessin, non pas automatique mais litanique à cause de la répétition du sujet. Cela rejoint la liberté du modèle, mais qui est le modèle ? C’est aujourd’hui la question que je me pose. Ces dessins sont aussi une rencontre distanciée entre Hui-Kiang et moi qui pourrait être rapprochée de ce que nous avons fait avec des fruits ou des fleurs il y a longtemps. Je vous en parle et vous n’en avez rien vu, ce qui n’est pas forcément un inconvénient. Les mots vont stimuler votre imaginaire et le jour où je vous montrerais, peut-être, nos images, vous pourrez me dire ce que vous en pensez, non pas d’elles, mais de ce que vous aviez imaginé.

C’est quand même d’une grande délicatesse de ne pas vous jeter à la tête des évidences, de vous faire confiance en quelque sorte, de doser la stimulation, qu’elle soit juste suffisante pour que vous puissiez mettre en route votre cinéma et souhaiter que l’histoire va vous plaire.

Le cadeau à la confiture

Il y a quelques semaines, j’ai reçu un cadeau (d’Olga) qui m’a beaucoup étonné. Pas immédiatement, car la boîte qui le contenait méritait attention et le parcours des images qui la décoraient proposait une promenade où fleurs, papillons et oiseaux vous accompagnaient d’une bien charmante et cubique façon. L’ouverture du cube fut difficile et j’arrivais enfin au contenu, guirlande de roses, mignon pot de confiture et message rédigé d’une encre, à moins que ce soit un crayon, d’un tendre vert me disant que « cette chose rose » était pour moi. Continuer la lecture de Le cadeau à la confiture

Mathilde Coq – le cadeau

« J’étais allongée sur des pierres rondes et chaudes, dégagée du monde, et je cherchais à portée de main les plus petites d’entres elles pour les poser sur moi, ça formait une petite sculpture triangulaire.

Tient!. C’est un cadeau pour le grand monsieur aux cheveux gris. C’est facile et délicat.

Il en est des artistes comme des fantômes: ils sont toujours là. Et même; plus on est loin, plus ils sont près.

Plus tard, lorsque j’offre mon cadeau, l’instant est intact.

J’étais sûre de plaire…  »

 

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