Plat du jour

Quand l’eau du Verdon monte à la tête de Madame la Mairesse

Méfiez-vous, éviter soigneusement Moustier Sainte-Marie, il y souffle un air de censure, l’élue du coin a un goût certain pour le contre-plaqué, elle en recouvre les œuvres d’art. C’est les grotesques qui dérangent la dame. Ce qui est grave, c’est qu’elle va avoir du boulot et contribuer ainsi à la déforestation de la planète.

Pourtant dans le musée de la Faïence la Diane se baigne avec ses Nymphes dans un petit bassin, elles sont toutes nues les belles demoiselles si Madame la Mairesse regarde le joli plat elle va se retrouver biche aussi sec, alors vite un petit bout de contre-plaqué sinon ils vont rigoler les habitants du village en chantant « biche, ma biche » quand ils la croiseront !

Demande d’aide

PA – La censure n’est pas seulement officielle, elle exista aussi beaucoup plus insidieusement. Je connais bien les réticences suscitées par la liberté du modèle ou ma manière de vouloir présenter le résultat de mes recherches lors de mes manifestations.

TL – Tu sais très bien ce qui dérange les contemplateurs de ton œuvre, comme tu les appelles, dans tes relations modélistes, c’est le toucher beaucoup plus que l’exhibitionnisme ou la mise en évidence (acceptée !) du voyeurisme qui déjà abolissait une distance. Avec le toucher tu franchis les derniers centimètres séparant ce qui se fait de ce qui ne se fait pas, tu bouscules ce que la morale (mais quelle morale ?) a érigée comme interdit. Quant à ta « manière » elle ne correspond pas à l’idée qu’ils se font de ce que doivent être les bonnes. Depuis que Monsieur Marcel leur a dit qu’ils faisaient le tableau, ils veulent aussi le présenter à leur façon et la tienne ne correspond pas à la leur. Jusqu’à maintenant ils pouvaient au moins choisir le cadre et voilà que tu leur enlèves jusqu’à ce petit plaisir. Ils ont l’impression que tu les prends pour des cons. Continuer la lecture de Demande d’aide

La boîte du titre

cascade-blog

 

L’art suscite souvent l’écriture, il est difficile de rester silencieux devant lui. Si la musique par son immatérialité ne pose jamais de problèmes à la censure par contre les arts, qui font appel à l’œil, peuvent agiter ceux qui redoutent la remise en question des contraintes que les détenteurs du pouvoir nous imposent.

Ils les inventent au fur et à mesure que la panique les gagne. Précédemment il y avait bien l’âme, cet implacable ennemi du corps, aujourd’hui elle semble avoir perdue de son efficacité et les règles religieuses relativement usées sont de plus en plus remplacées par des lois civiles quand l’affolement s’installe. Continuer la lecture de La boîte du titre