De la manière de voir les choses


Rien ne pouvait mieux convenir pour montrer le toucher du modèle que la photographie, sans pour cela faire de moi un photographe, et si un premier toucher fut celui de Pernilla en 1983, je n’ai jamais dit que « modèle » serait toujours une personne, mais si c’est le cas souvent, mes questions nous font bien rire.

Puis-je vous toucher ?

Oui

Où ?

Stupeur ou hilarité, car ce « où » peut être entendu de deux façons :

1– Quelle partie de vous puis-je toucher

2 – En quel lieu voulez-vous que je vous touche ? (la place publique, la plage, le parking, la salle à manger, que sais-je encore !)

J’exagère, mais pas beaucoup ! Continuer la lecture de De la manière de voir les choses

Un coup d’œil !


La croyance grecque concernant le regard en tant que toucher constitue finalement une assez belle image que je n’hésiterais pas à rapprocher de l’expression populaire encore un peu plus radicale de « manger des yeux », qui elle diminue encore la distance entre le sujet du regard et le regardeur. Il est en effet difficile de manger si la distance entre les deux est trop grande.

L’autre jour durant la discussion sur Arte le « philosophe » ergotait sur optique et haptique sans que je comprenne très bien où il voulait en venir. Je n’ai jamais « touché » les petites filles, j’ai attendue qu’elles soient grandes (filles) et alors j’ai demandé la permission. Je pense qu’elles furent seules à percevoir l’humour que cachait ma question. Humour certes, mais aussi profond respect des autres, en l’occurrence celles que j’appelais alors « modèles ». Continuer la lecture de Un coup d’œil !

Le toucher du dessin (de Rodin! par P.A.)

A PROPOS

1 – De l’Image

On s’ingénie à n’en pas parler, ou plus exactement on en parle en la nommant autrement. Photographie, dessin, peinture… sont les noms derrière lesquels on la dissimule, ils sont jugés valorisants alors qu’ils la font disparaître au profit de la mise en valeur d’un procédé.

Toute mon exposition Artémis, ses Nymphes et ses fantômes basée sur la juxtaposition d’un dessin et d’une photographie de même dimension pourrait être alors considérée comme une démonstration, ce qui avouez le est peu courant en art ! Continuer la lecture de Le toucher du dessin (de Rodin! par P.A.)

Je ne l’aime vraiment pas, le paysage!


L’autre jour à Auzet on m’interrogeait sur les causes de mon peu de goût pour le paysage et ma réponse fut sans ambiguïté, il est pour moi trop loin, je préfère ce qui est à portée de la main. Ainsi plus de discussion possible, le problème est réglé, mon œuvre est toute de voisinage, elle englobe ce regard si rapproché que l’œil n’est plus capable de fournir une image nette, c’est le moment ou le toucher est pratiquement oculaire. Continuer la lecture de Je ne l’aime vraiment pas, le paysage!

Les avantages procurés par la liberté (du modèle ?)

Le premier et le plus important est que le modèle n’en est pas un dans le sens donné généralement à ce mot. C’est une personne qui a envie de me montrer quelque chose et à travers moi de vous le montrer. C’est une manière décalée de vous atteindre. Finalement je vous montre ce que j’ai vue de ce qui m’était montré, c’est à dire que vous ne savez pas grand chose de ce qui a pu se passer même dans les cas où l’haptique a pris le relais de l’optique, ce qui constitue une belle interrogation dont l’art a le secret. Continuer la lecture de Les avantages procurés par la liberté (du modèle ?)