Suite (Rousseau)
TL – Avec celui-ci tu vas être obligé de bien te tenir, le Contrat social ne porte pas à rigoler que je sache.
PA – Oui, bien que moi je préfère Julie ou la Nouvelle Héloïse ou encore Les Rêveries…
TL – Et l’Emile, tu t’en fous ?
PA – Non bien sûr, sauf que j’ai le droit de choisir mes lectures et de me souvenir des promenades de Jean-Jacques avec madame de Warens.
TL – Qu’est-ce qu’il bricolait avec cette dame ?
PA – Ils allaient regarder les fleurs…
TL – Et ils mettaient les doigts dedans, comme toi ?
PA – Ça, je ne sais pas où ils mettaient les doigts et ne veux pas le savoir, je suis discret par nature.
TL – Discret peut-être, mais il me semble que tu as des yeux au bout des doigts et comme tu aimes regarder de près…
PA – C’est l’amour des sciences qui me dicte mon comportement.
TL – Je ne t’ai jamais dit que je m’en plaignais !
Étiquette : promenade
Transect
Le 0m. n’a pas fini de m’ouvrir des espaces infinis. J’ai bien fait de le chiper aux phytosociologues. Quand je l’ai fait en 1974, je ne me doutais pas de l’étendu des plaisirs qu’il allait me procurer.
Le transect, après 37 ans d’attente, est en place dans une étroite vallée des Alpes de Hautes Provence. Il ne transectionne pas uniquement le paysage, mais aussi ce qui m’a toujours passionné, parce que tout à fait entre nous, le paysage, je ne l’ai jamais trouvé très passionnant. Occupé, non pas par le détail, mais par ce qui est près, j’ai plus souvent l’œil dans le voisinage que perdu dans les lointains.
La vallée est étroite, ce qui dispense le regard de se perdre. Si vous y allez, c’est une fente que vous allez parcourir et mes repères forts discrets quoique bien visibles sont au nombre de 9. C’est un joli chiffre, divisible par 3 ce qui n’est pas pour me déplaire. Remarquez, il n’est pas le fait du hasard, plutôt d’une longue observation, car il ne s’agissait pas de vous flanquer devant ce qui crève les yeux ni de vous faire pousser des exclamations qui auraient dérangé les échos. Continuer la lecture de Transect