Mon exposition à Marseille (Autour du point 0 chez les amis de la galerie Porte Avion) est la première consacrée à ce point dont je parle depuis 1974 et qui se retrouve dans les positions les plus diverses, car je l’utilise chaque fois que je veux indiquer un point de commencement, ce qui est bien sa fonction initiale en tant que premier panneau d’un transect. Même si je ne me sers plus des autres repères (5 – 10 – 15m. etc.) la méthode reste sous-jacente, nécessitant toute fois la connaissance de son existence, ce qui me semble un minimum. Vous comprenez maintenant que je ne suis pas un adepte de l’évidence immédiate de l’art. Rien de plus imbécile que d’essayer de l’imposer au public, quelle tromperie politique, quelle preuve du mépris avec lequel on le traite ! Continuer la lecture de Les nouvelles ne sont pas toutes mauvaises !
Étiquette : transect
Des cheveux de Vénus aux Splendeurs de la nuit
Chronique de Tenebria Lupa
Il l’a attendu 37 ans la pérennisation de son idée transectale, il faut dire d’entre-temps, il l’avait un peu réduite la belle méthode qu’il avait chipée aux phytosociologues. En 1974, il était plein d’enthousiasme quand il débarqua sur la plage de Malmö avec son attirail de panneaux s’échelonnant de zéro à je ne sais plus combien de mètres, c’était déjà une jolie perturbation, quand ils étaient installés, qui pourtant ne le satisfaisait pas entièrement. A ses yeux c’était sans doute un peu sec alors il demanda à Christel de venir regarder la ligne pentamètrique qui lui permettait de faire ses relevés botaniques. Il avait raison, la beauté de la fille éclipsait sans peine les repères et perturbait ce que les panneaux avaient déjà pas mal chamboulé, en quelque sorte une perturbation de perturbation, vous pouvez facilement imaginer sa satisfaction. Bien vite il abandonna tout le bazar, pourtant il n’arriva pas à se séparer du commencement, de ce 0m. qui lui semble encore aujourd’hui plein de charme. La suite ne fut pas triste, il le traîna partout sont 0m. chéri, il ne partait jamais en voyage sans lui. Il en a vu du pays le panneau énigmatique, la Suède, la Suisse, l’Allemagne, l’Angleterre, l’Italie, le Japon, le Brésil, la Colombie, les Etats Unis, que sais-je encore. Je ne parle pas de son pays d’origine, je vous fatiguerais, il voit des commencements partout ! Continuer la lecture de Des cheveux de Vénus aux Splendeurs de la nuit
Transect
Le 0m. n’a pas fini de m’ouvrir des espaces infinis. J’ai bien fait de le chiper aux phytosociologues. Quand je l’ai fait en 1974, je ne me doutais pas de l’étendu des plaisirs qu’il allait me procurer.
Le transect, après 37 ans d’attente, est en place dans une étroite vallée des Alpes de Hautes Provence. Il ne transectionne pas uniquement le paysage, mais aussi ce qui m’a toujours passionné, parce que tout à fait entre nous, le paysage, je ne l’ai jamais trouvé très passionnant. Occupé, non pas par le détail, mais par ce qui est près, j’ai plus souvent l’œil dans le voisinage que perdu dans les lointains.
La vallée est étroite, ce qui dispense le regard de se perdre. Si vous y allez, c’est une fente que vous allez parcourir et mes repères forts discrets quoique bien visibles sont au nombre de 9. C’est un joli chiffre, divisible par 3 ce qui n’est pas pour me déplaire. Remarquez, il n’est pas le fait du hasard, plutôt d’une longue observation, car il ne s’agissait pas de vous flanquer devant ce qui crève les yeux ni de vous faire pousser des exclamations qui auraient dérangé les échos. Continuer la lecture de Transect
Bis repetita
Transect Digne-Auzet – Ah! la nature.
Si je me répète c’est que j’essaye d’être un bon pédagogue (!) ou que vous êtes de mauvais élèves, au choix.
Oserais-je vous dire que je préfère de beaucoup les mauvaises élèves, spécialement celles qui ne foutent rien ou plus exactement celles qui font tout autre chose que ce que l’on voudrait qu’elles fassent et souvent avec beaucoup d’application. Vous voyez comme c’est difficile de justifier ses goûts! Continuer la lecture de Bis repetita