Feuilleter un album de cartes postales consiste à regarder un livre d’images, les lire vous plonge dans de belles histoires. On ne devrait plus en écrire, elles se font toutes seules.
Avis aux petits auteurs à la gomme, vous pouvez ranger vos plumes ou fermer vos ordinateurs, vous êtes battus d’avance.
Les sœurs de ma mère, forcement, je ne les ai jamais connus « jeunes filles », d’après ce que je lis c’est bien dommage, je crois que Mathilde m’aurait bien plu ! Qui pouvait bien être cette Marthe qui, en août 19004, lui envoyait de Chamonix de « douces caresses » inscrivant dans le ciel du paysage le mot « réponse ».
Marthe répondait-elle par de « douces caresses », mais à quoi ? Ou demandait-elle une réponse aux siennes ?
Continuant mes retournements, voilà-t-il pas que je tombe, c’est le cas de la dire, sur une carte envoyée à Mathilde par sa mère dont je vous livre le texte :
« Tu m’as promis d’être sage, mais l’es-tu ? »
Stupeur et consternation, admiration aussi. Quelle délicieuse famille que la mienne. Je ne m’étonne plus d’être ce que je suis !
Il faut que je refroidisse mon enthousiasme. Je remercie toutefois Tenebria de m’avoir poussé dans cette voie, sans elle j’aurais encore le souvenir de cette tante que je croyais presque respectable. Elle aimait voyager, Mathilde, peut-être bien qu’elle avait poussé jusqu’à Lesbos, elle qui se déguisait en sirène pour se rendre au bal.
Aujourd’hui par cartes postales, on s’envoie des « Bises ». Quelle idée de donner aux baisers le nom d’un vent glacé ? Si c’est pour lutter contre le réchauffement de la planète, c’est une méthode stupide.
L’auteur des Contes (de la Fontaine, mais de laquelle ?), un entomologiste célèbre, bien que rapprocher cigale et fourmi soit assez surprenant…
Rriing rriing…
Bonsoir, je vous écoute…
Va te coucher, il est tard!