Je n’ai pas vu grand chose cet été, la chaleur doit endormir les neurones de ces chers commissaires. Comme le froid les endort aussi, il ne leur reste que peu de temps pour se réveiller. Enfin ça fait toujours quelques chômeurs de moins, même si tout le monde s’en fout.
Ce qui est pratique c’est qu’il suffit de quitter un pays pour pratiquement le faire disparaître. Depuis mon départ de Paris, ton beau (!?) pays de bavards gesticulateurs, me semble dans le brouillard, il devient buée c’est-à-dire pas grand chose. Rassure-toi, il en est de même pour les autres. Dans un sens heureusement que le mien à disparu, mon Etrurie y a gagné en charme et en mystère, de toute façon, nous étions bien supérieures aux Italiotes et bien plus beaux ! Regarde le portrait d’une de mes ancêtres que je t’envoie.
Certes chaque pays essaye de faire naître ses petits génies, d’autres n’ont pas le temps, ils crèvent de faim, donc pas besoin de génie pour crever.
Ce que j’en dis ne traduit ni mon désintéressement ni mon désengagement, j’aimerais parfois rencontrer un peu plus de consistance et ne pas me déplacer pour rien. Tu as sans doute raison « en faire le moins possible », y compris en art, est sans doute un bon conseil. Les « bourreaux de travail » sont avant tout des bourreaux.
Tu sais, Paulo, on a un défaut tous les deux, on râle trop, on devrait s’en foutre, ces saloperies de romains ont bouffé tes ancêtres et les miens, c’était l’ordre leur grand truc, on s’est fait avoir, c’est toujours la même chose, aujourd’hui aussi, bon on va essayer de continuer un petit peu.
A suivre, car j’ai coupé un peu la lettre de ma très Chère Amie, vous pourrez lire la suite la prochaine fois.